Frelon asiatique, limiter l’impact des pièges sur la biodiversité

Dès le retour du printemps, avec les chaleurs, les reines frelons asiatiques qui ont passées l’hiver en diapause, sortent de leur cachette pour construire une nouvelle colonie.

Pendant environ 40 jours elle sera seule a construire, pondre, s’occuper de ses larves et chercher de la nourriture sucrée dont elle a besoin. C’est donc le moment de piéger jusqu’à environ mi mai. Au delà, ce ne seront plus que des ouvrières donc le piégeage n’aura plus beaucoup d’impact sur le frelon asiatique. Ce piégeage redevient intéressant en automne pour piéger reines cherchant a faire des réserves de sucre pour passer l’hiver et re-former une nouvelle colonie au printemps.

Beaucoup de pièges ont un fort impact sur la biodiversité car ils piègent également beaucoup d’autres insectes ( mouches, frelons europeens, papillons, etc). Il est important d’utiliser des pièges « sélectifs » et de surveiller ces pièges pour s’assurer qu’ils ne tuent pas trop d’autres insectes que le frelon asiatique et remettre de l’appât quand necessaire. Il faut également les retirer en dehors des périodes utiles à la capture des reines (exception faites à côté des ruches lorsque la pression des frelons est importante sur les abeilles).

Il existe des pieges « sélectifs » moins impactants sur la biodiversité mais souvent assez cher (environ 35€) et un peu compliqués à réaliser. Cependant, beaucoup de gens utilisent des pièges pas chers et rapides a faire du type piège bouteille. Si vous tenez à mettre de pièges pas chers, voici une vidéo qui vous explique quelques règles pour rendre vos pièges un peu plus sélectifs. Ces conseils sont valables pour tous les types de pieges.

Si vous percez au forêt dans la bouteille ou du plastique très fin, les trous ne sont pas bien ronds et au bon diamètre. Il faut alors chauffer la queue du forêt (partie ronde non coupante) et repasser dans chaque trous pour mettre les trous au bon diamètre.

Voici quelques liens sur le sujet du piégeage, il y en a des tas, chacun est libre de se faire son avis

Les ruches de biodiversité

Ruchoir, ruche nichoir, ruche de biodiversité, chacun les appelle comme il veut. Le concept reside dans le fait que ce sont des logements mis à disposition des abeilles, conçu pour leur donner les meilleurs chances de survivre.

Chacun y mettra son niveau d’intervension pour aider les abeilles (contre le frelon, contre le varroa, les nourrir…) ou pour prendre une petite partie de miel, mais l’idée première est de les laisser survivre seules, de laisser faire la nature.

Le ruchoir, a mon sens, doit :

Avoir un petit volume (25 a 50L) pour permettre un essaimage regulier (contre le varroa et pour multiplier les essaims),

Etre etroite et haute pour leur permettre d’avoir les reserves au-dessus,

Etre isolé pour optimiser la consommation de miel durant l’hiver et eviter les variations thermiques pour le couvain.

Avoir une petite entrée pour que les gardiennes aient moins de travail et pour limiter les intrus.

Eviter l’entrée d’eau tout en permettant l’evacuation ou adsorption des condensations interieures.

Afin de donner des habitats aux abeilles (de moins en moins frequents par les coupes des foret) et de laisser la nature reprendre ces droits sur l’evolution des abeilles (selection naturelle), nous allons placer quelques ruchoirs et observer comment elles survivent au cours du temps.

Afin de mieux suivre la vie de ces colonies sans les déranger, nous allons placer des capteurs de temperature dans ces ruchoirs pour savoir où sont les abeilles dans la ruche, verifier leur presence, savoir si la ponte a repris et avoir un idee des reserves.

Je vois deja certains crier au scandale, il va diffuser du varroa et des maladies partout. J’ai egalement des ruches a cadres mais je refuse de croire que m’a gestion des abeilles est meilleure que celle de la nature et je pense que les 2 ont du sens en fonction de son objectif. La video ci-dessous de Mathieu Angot, résume bien ma pensée.

Les balances

Les balances pour ruche permettent a l’apiculteur de suivre l’evolution du poids de la ruche sans déranger les abeilles.

L’evolution du poids donne a l’apiculteur des informations sur l’evolution des reserves de nourriture, les miellées, l’essaimage, une ruche en mauvaise santé (baisse de poids en pleine periode de miellée)…

Il existe plein de balance dans le commerce, mais pour des raisons financières et un peu de curiosité, nous testons des balances faites maison.

J’ai monté une balance avec un esp8266 un hx711, 4 jauges de contraintes de 50kg (les moins chers) et un dht22 pour la temperature et l’humidite. Les donnees sont stockees sur Thingspeak.

Cette balance m’a donné de superbes informations sur les miellées mais elle s’est mise brutalement à chuter sans coherence. Je l’avais donc remisée en attendant de comprendre.

J’ai décidé de comparer les mesures de cette balance avec une autre balance. J’ai donc modifié une Wiifit afin de mesurer en parallèle une meme charge fixe sur les 2 balances.

J’ai remplacé la carte electronique de la Wiifit par un esp8266 et un hx711. Le tout est alimenté avec un chargeur de telephone. On adaptera sur batterie si le resultat est concluant.

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La balance maison v1 pèse environ 2,5kg. Elle est posée sur la balance Wiifit.

Voici les mesures de ces deux balances connectées en test, avec une masse fixe d’environ de 21,4kg a laquelle on ajoute 2,5kg pour la balance Wiifit pour le poids de la balance maison v1. Les etalonnages n’ont pas été fait de facon très precise, le but est de voir leur comportement en fonction de la temperature et du temps.

La démarche de Fred

L’année passée nous a permis de comprendre ce qu’est l’hyperthermie, comment ça fonctionne, comment gérer cet apport de chaleur,… Il reste encore beaucoup de points à éclaircir comme la température optimale de traitement, la durée du traitement, l’impact sur les abeilles (mortalité, effet sur la spermathèque, désertion) et à vérifier l’efficacité de ce traitement sur le varroa.

La saison à venir doit, je l’espère, nous permettre de réaliser beaucoup de test, de vérifier si nous arrivons à garder une pression faible du varroa et de nous assurer qu’il n’y a pas d’impact négatif à court terme sur nos colonies.

L’analyse de cette première année m’a permis de définir les critères principaux que je souhaite considérer pour le prototype que je vais utiliser cette année :

  • avoir une température la plus homogène possible dans la ruche, autour de la température 42°C supposée idéale d’après la bibliographie ;
  • limiter au maximum la température de chauffe (température en sortie du système de chauffe);
  • permettre de traiter les abeilles loin du réseau électrique;
  • ne pas être trop compliqué pour l’apiculteur;
  • traiter plusieurs ruches en même temps;
  • éviter au maximum les risques électriques;

En tenant compte de ces paramètres, mon prototype sera un système de chauffe à puissance minimale, avec recyclage d’air, en 12V de type hausse dans l’idéal, mais pour l’instant ce sera en mode cadre qui répond au mieux à mes critères par ordre d’importance. Je l’ai nommé l’HyperCadre.

Dans tous mes modèles envisagés, c’est le seul ou je n’ai pas réussi à trouver un modèle déjà existant, si vous en trouvez un ailleurs basé sur le même principe, cela m’intéresse.

Les sujets a venir :

Pourquoi une puissance minimaliste ?

Pourquoi du recyclage d’air ?

Pourquoi le 12V ?

Pourquoi la version cadre ?

Avantages et inconvénients

Le matériel

Les dispositifs

Il existe des dispositifs dans le commerce ou des prototypes, qui ne chauffent que le couvain, que les abeilles, ou les deux avec les abeilles libres de rentrer/sortir ou enfermées. Notre souhait est que cela reste simple, de limiter la perturbation pour les abeilles et surtout de ne pas utiliser de produit chimique. Nous avons donc décidé que la méthode devait traiter le couvain et les abeilles et laisser les abeilles libre de rentrer/sortir. Ce choix suppose que toutes les abeilles ne seront pas traitées durant tout le cycle d’hyperthermie, nous l’assumons et considérons que l’objectif est de faire descendre la pression du varroa de façon suffisante pour la colonie ce qui, nous l’espérons, devrait être le cas. En complément, pour les quelques phorétiques en voyage, nous testerons cette année la porte d’entrée Zerovarroa qui par brossage mécanique fait tomber une partie des phorétiques. Nous ferons une page de présentation et de test de cette porte un peu plus tard.

D’un point de vue technique, après presque 1 an de biblio, de prototypages et de tests, nous en avons conclu que le meilleur moyen de chauffer était un élément chauffant avec un ventilateur, piloté par un petit microprocesseur (un petit Arduino par exemple) et 2 capteurs de température. Certains dispositif gère également l’humidité mais nos biblios et nos tests nous montrent que c’est un paramètre qui semble du second ordre. Nous avons donc décidé de ne pas gérer ce paramètre.

Maintenant que les moyens techniques principaux sont choisis, reste a définir l’alimentation, la façon de chauffer (plancher, hausse ou autres) et les conditions de traitement (temps, température principalement)

Avec Guillaume, nous avons une base commune pour chauffer la ruche mais nous avons décidé de travailler sur deux approches légèrement différentes, ce qui nous permettra de comparer les résultats, et peut être définir une méthode optimale et/ou de répondre a des besoins différents.

Guillaume est parti sur une base d’un plancher chauffant, en 220v et sans limite de puissance, avec un apport d’air renouvelé en permanence qu’il a nommer le BBV qu’il présente ici https://www.warre.fr/dokuwiki .

Pour ma part, je privilégie un traitement avec une puissance minimaliste, avec peu d’air renouvelé (juste par le va et vient des abeilles) en mode cadre chauffant ou hausse. Je vous laisse découvrir ma démarche.